NAC

Peut-on assurer un NAC ? Lapin nain, furet, perroquet, etc. ?

L’appellation Nouveaux Animaux de Compagnie est donnée à tous les animaux de compagnie, ou dits encore d’agrément, qui sont autres que les chiens ou les chats. Choix limité penseront certains ? Bien au contraire, les NAC sont de plus en plus nombreux et adorés des Français. Comme pour les chiens et chats, ils doivent pouvoir disposer de soins nécessaires pour assurer leur bien-être et satisfaire leurs besoins physiologiques. Mais est-il si simple d’assurer un NAC, qui peut être une souris, un serpent ou un poisson rouge ? Réponses.

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Tout d’abord, qu’est-ce qu’un NAC ?

La dénomination Nouveaux Animaux de Compagnie nous vient tout droit de la région lyonnaise dans les années 1980, où un vétérinaire a enfin posé un terme pour qualifier tous ces animaux de compagnie qu’il recevait en consultation, autres que les chiens et les chats, qui n’avaient déjà de cesse à l’époque de « fleurir » au sein des foyers français. A cette époque, le parcours d’études du vétérinaire n’abordait pas ce type d’animaux, ce qui pouvait provoquer un flou médical où certains docteurs acceptaient de se frotter à cette nouvelle clientèle et d’autres non. 40 ans plus tard, la désignation de NAC a perduré, la liste des animaux concernés a augmenté, et la réglementation s’en est mêlée pour encadrer leur détention.

Place aux présentations, voici une liste non-exhaustive des NAC classés par catégories :

  • Les oiseaux : perroquet, canari, perruche, toucan ;
  • Les amphibiens comme la grenouille ;
  • Les rongeurs : hamster, rat, souris, cochon d’inde, gerbille, chinchilla, lapin, écureuil de Corée, etc. ;
  • Les gallinacées : poule, dindon, paon, oie, canard, etc. ;
  • Les serpents : Couleuvre, boa, python ;
  • Les lézards : iguane, caméléon, gecko ;
  • Les poissons : poisson rouge, carpe, combattant, guppy, scalaire, discus, voire même piranhas ;
  • Les tortues ;
  • Certains insectes : phasme, ver à soie, abeille ;
  • Certains arthropodes, notamment la mygale ou le scorpion ;
  • Certains singes comme le saïmiri et le ouistiti à pinceaux blancs ;
  • Certains mammifères carnivores : hermine, fennec, putois, furet, cochon, chèvre, mouton, etc.

Différencier les animaux de compagnie des animaux domestiques

L’amalgame est fréquent, et pourtant il n’en est rien. Un animal de compagnie est un animal détenu ou destiné à être détenu par l’homme pour son agrément. C’est une définition un peu rustre, mais qui explicite très bien la différence. Un animal de compagnie peut donc être un animal domestique, comme le chien ou le chat, ou un NAC, donc parmi eux des animaux domestiques et non domestiques. Par exemple, la mygale, le python ou encore la grenouille font partie des nouveaux animaux de compagnie mais ne sont pas domestiques.

Idem à l’inverse, un animal domestique peut être un animal de compagnie, mais pas que. L’animal domestique est un animal issu de la domestication et de l’élevage comme animal de rente. Ainsi, les chevaux, les cochons, les vaches, les poules, etc. sont des animaux domestiques.

Respecter la règlementation

Avant d’envisager d’assurer un NAC, il est important de bien connaître la réglementation en vigueur. En effet, ne pas en tenir compte et s’affranchir de règles et d’obligations en lien notamment avec sa détention peuvent empêcher de contracter une assurance, au-delà des risques pénaux auxquels on s’expose.

L’autorisation de détention d’un animal

La détention d’espèces domestiques de NAC est libre. Elle est règlementée mais n’impose pas de démarches particulières pour en posséder en toute légalité. En revanche, les NAC d’espèces non domestiques ne peuvent pas être détenus comme bon semble à son propriétaire. Le Code de l’environnement impose la délivrance d’un certificat de capacité pour l’entretien de ce type d’animal, qui, à réception par le propriétaire, devra être transmis en Préfecture pour déclaration départementale. La détention d’un animal sans autorisation est passible d’une année d’emprisonnement et de 15000 € d’amende.

Le bien-être animal

Au-delà de cette règlementation liée davantage au permis de détention d’animaux, vient s’ajouter la notion de bien-être qui est définie de manière très limpide et transparente par l’Organisation mondiale de la santé animale comme une obligation de respect des libertés fondamentales des animaux. Tout détenteur d’animal est ainsi engagé à lui garantir le respect de ses besoins physiologiques, allant jusqu’à l’apport de soins pour y parvenir : ne pas souffrir de mal ou de sous-nutrition, ne pas être envahi par la peur procurée par le maître, être vacciné et protégé contre les maladies et infections, bénéficier d’une bonne hygiène et avoir du temps de complicité et de partage avec son maître. Tout manquement à l’une de ces libertés pourrait être dénoncé comme de la maltraitance animale, passible de sanction légale.

L’origine de l’animal

La détention de NAC importés et/ou non domestiqués doit s’accompagnée d’une vérification complète de son origine. En effet, pour s’assurer d’être dans la légalité, quelques points sont essentiels :

  • Son origine doit être vérifiable grâce à un traçage de l’animal ;
  • Son importation doit être autorisée. Acheter au marché noir est une énorme erreur tant les conséquences pour le propriétaire, comme pour l’animal et son espèce sont dramatiques ;
  • Sa vente doit être autorisée. Le vendeur doit pouvoir présenter un certificat d’habilitation ;
  • Une facture doit être éditée, et conservée.

Assurer un NAC : Pourquoi ? Comment ?

Assurer un NAC est possible, mais pas toujours si évident qu’il n’y paraît. Pourquoi l’assurer et comment s’y prendre ?

Pourquoi l’assurer ?

Assurer son NAC est évidemment conseillé. Ca l’est pour les chats comme pour les chiens, mais peut-être davantage encore pour les NAC. En effet, il ne faut pas oublier que de nombreux NAC ne sont pas des espèces domestiques et/ou sont importés sur le territoire. Aussi, il n’est pas assuré qu’il parvienne à s’adapter à son nouveau milieu, et peut malheureusement risquer de développer un mal-être ou une infection. En bref, assurer son animal, c’est s’assurer des jours sereins, sans crainte d’aller chez le vétérinaire, et donc de lutter contre le non recours aux soins. C’est aussi s’assurer de se faire conseiller par un professionnel animalier, ce qui est non négligeable sur des espèces moins connues.

Comment l’assurer ?

Les NAC se répandent de plus en plus en France. Les ménages en sont friands, et les assureurs l’ont bien compris. S’ils pouvaient être prudents il y a encore quelques années à développer une assurance pour les NAC, sur un marché de l’assurance animale encore très récent en France, les assureurs ont bien saisi la forte opportunité de ce marché. Des propriétaires qui recherchent la rareté, l’originalité, la différence ou l’exotisme, et qui sont prêts à y mettre le prix, seront probablement suffisamment raisonnables pour se tourner vers un contrat d’assurance. Cependant, 3 difficultés majeures se dressent devant les propriétaires.

Une sélection des espèces

Tous les NAC ne sont pas nécessairement concernés par les contrats. Généralement, seules les espèces présentes en animalerie peuvent l’être : hamsters, lapins, furets, perroquets, perruches, iguane, etc. Exit donc l’idée d’assurer une poule, une souris ou une chèvre. Si des contrats le proposent, il y a fort à parier que la cotisation sera fonction de la rareté de l’offre. C’est le cas parfois de certains serpents ou oiseaux, dont la prime d’assurance est surcotée.

Des formules peu intéressantes

On ne peut pas parler de formule économique ici puisqu’au contraire, elles seront généralement plus onéreuses que les assurances pour chien ou chat. Les formules proposées pour les NAC ont le défaut de ne pas être ajustables, de ne pas être sur-mesure. Lorsque l’on s’assure, on pointe sur le contrat les éléments qui nous paraissent les plus à risques. Les contrats d’assurance des NAC ne permettent pas de modulations. Ainsi, les niveaux de garantie sont souvent trop faibles et peuvent ne pas correspondre au besoin réel de l’animal. De plus, il faut porter attention au délai de carence annoncé. Bien souvent, il sera plutôt court pour l’apport de soins suite à un accident, mais relativement long pour la garantie de soins pour les maladies, or ce risque est probablement plus élevé pour certains NAC.

Un contrat unique

Généralement, les contrats d’assurance sont destinés aux NAC oui… mais tous NAC confondus. Aussi, le même contrat assurera les frais vétérinaires d’un lapin comme d’un serpent. Etrange, alors que leurs besoins ne seront  en rien similaires. Cela peut questionner le réel intérêt d’un contrat d’assurance.

Comment savoir si mon vétérinaire est habilité à soigner un NAC ?

Le site de l’ordre des vétérinaires dresse la liste de l’ensemble des vétérinaires de l’hexagone, en précisant leur spécialité. Ainsi, par recherche inversée, on peut sélectionner le NAC que l’on possède et obtenir la liste des vétérinaires agréés à lui porter des soins. Rassurez-vous, les spécialisations ne manquent pas dans le secteur vétérinaire, et les NAC ne sont pas si « nouveaux » que cela. Depuis les années 80, la dernière génération de vétérinaires est formée et habilitée à les soigner. C’est aussi une question de clientélisme. Si les NAC se développent au sein des foyers, ne pas se former aux soins de ces derniers risque fort de restreindre la clientèle.

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